femme en pleine santé

Les femmes et la santé

L’une des principales résolutions de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de Beijing 1995 fait état de la nécessité de garantir la bonne prise charge de la santé physique et mentale de la femme tout au long de sa vie. Il s’agit là du fondement même de la participation qualitative de la femme à tous les aspects de la vie socio-économique d’une nation. Bien que les acquis de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing 1995 soient réels et méritent d’être célébrés, les droits des femmes en matière de santé se heurtent encore à certaines discriminations et stéréotypes. Décryptage dans la suite de cet article.

Les discriminations basées sur le genre, premier obstacle à l’accès aux soins adéquats

Dans toutes les sociétés du monde, l’accès des femmes aux soins médicaux élémentaires a été jonché d’obstacles. Cependant, grâce à la célébration de la journée de la femme (plus d’informations sur https://www.journee-de-la-femme.com/journee-femme/ , elles ont l’opportunité d’attirer l’attention sur ce qu’il reste encore à faire ainsi que sur les stéréotypes dont elles font l’objet.

Généralement, le point de départ de ces discriminations est lié soit à l’appartenance (minorité ethnique ou religieuse), soit au statut (veuve, divorcée, séropositif) ou encore à l’orientation sexuelle.

Chez les filles

Lorsqu’il est question d’apporter des soins préventifs ou un traitement contre les maladies infantiles, les filles se retrouvent souvent reléguées au second plan au profit de la gent masculine.

Chez les femmes

En raison des difficultés à recourir aux conseils ou à des services de soins gynécologiques et reproductifs adéquats durant leur adolescence, les femmes exposent leur santé à des risques relativement graves. À titre illustratif, des informations insuffisantes sur le mariage précoce les exposent notamment à des grossesses à un trop jeune âge.

Ce qui peut très sérieusement affecter leur santé. Il en est de même pour la non-utilisation de préservatifs lors de rapports sexuels qui augmentent significativement le risque de transmission du VIH et des maladies sexuellement transmissibles entre autres.

Chez les femmes âgées

Compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie des femmes et de l’évolution de leur mode de vie, de nouvelles maladies ont plus de chances d’affecter les femmes que les hommes. Parmi les plus courantes, on retrouve :

  • les maladies cardio-cardiovasculaires,
  • l’ostéoporose,
  • ainsi que des maladies chroniques et dégénératives telles que l’Alzheimer.

Les besoins spécifiques des femmes en termes de santé ne sont pas pris en compte

Les risques sanitaires sont d’autant plus nombreux, notamment en raison de leur plus grande espérance de vie (comme mentionné plus haut), mais également à cause de différents autres facteurs.

Les femmes s’exposent à la mort en donnant la vie

Chez la femme, la sexualité et la procréation sont deux paramètres vitaux de la santé. Dans la plupart des pays en voie de développement, les femmes éprouvent encore de nombreuses difficultés à accéder à des conseils en matière de santé sexuelle reproductive et à des soins obstétricaux de qualité. D’ailleurs, une enquête de l’OMS (2015) rapporte que chaque jour, 830 femmes dont 99 % issues des pays en développement décèdent des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.

Y contribue également l’absence de solutions permettant d’atténuer les douleurs liées à l’accouchement telles que la péridurale dans la plupart des centres de soins.

Les femmes sont plus sujettes à des pathologies spécifiques

Garantir la santé de la gent féminine, c’est aussi s’intéresser aux maladies auxquelles elles sont sujettes en tenant compte de leur surreprésentation auprès d’elles.

Sur le plan biologique, les femmes sont sensibles à des pathologies spécifiques ainsi qu’à des réactions immunitaires et symptômes qui se présentent différemment chez les hommes. Il s’agit en l’occurrence de l’endométriose, du cancer du col de l’utérus dès l’âge de 11 ans, de l’anorexie mentale, etc.

Dans le cas de l’endométriose (mal pouvant provoquer des douleurs durant les règles et affectant une femme sur dix), il peut être handicapant. Conséquence, en milieu de travail, elles peuvent se retrouver grandement désavantagées. Alors, ne pas suffisamment tenir compte de cette problématique liée aux menstruations dans les programmes et politiques sanitaires, favorise et renforce les inégalités existantes.

La non-maîtrise de leur santé sexuelle et reproductive

S’intéresser au bien-être des femmes, c’est aussi se pencher sur les thématiques comme la pratique de l’avortement ainsi que la contraception. Les droits fondamentaux des femmes autonomisent celles-ci à être maîtresse de leur corps et de leur sexualité, sans aucune contrainte, discrimination ou violence. Elles devraient ainsi pouvoir décider librement des questions relatives à leur santé sexuelle et reproductive.

Dans de nombreux pays en voie de développement, les tabous culturels et l’ignorance sont des obstacles ne permettant pas aux femmes d’avoir recours aux méthodes modernes de contraception, bien que de plus en plus accessible. De ce fait, elles n’ont aucun pouvoir de décision dans la constitution de leur famille ou dans la taille de celle-ci.

En ce qui concerne l’avortement médicalisé, peu encouragé, cette pratique y est encore perçue comme une façon de contrôler des naissances, quand bien même autorisée par la loi. Conséquence, chaque année, près de 80 000 femmes décèdent chaque année des suites d’une pratique non maîtrisée de l’avortement. Ce qui représente 13 % des décès maternels enregistrés à l’année.

Forte exposition des femmes au VIH/sida et aux maladies sexuellement transmissibles

Dans de nombreux états en développement dont une grande partit en Afrique, la propagation des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/sida constitue une menace grave pour la santé. Manifestement, les femmes plus que les hommes y sont plus vulnérables en raison d’une combinaison de différents facteurs dont :

  • le manque d’information,
  • la dépendance économique,
  • le manque de contrôle sur les circonstances dans lesquelles a lieu le rapport sexuel.

Ainsi, en 1999, il a été dénombré près de 2,3 millions de femmes de moins de 25 ans ont étés exposées ou infectées par le VIH.

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